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La plupart des investisseurs sont optimistes pour l’année qui vient, selon un sondage réalisé par le groupe Absolute Strategy Research réalisé auprès de 229 allocataires d’actifs totalisant plus de 5000 milliards d’euros sous gestion. Ainsi, 61% d’entre voient une hausse des marchés actions en 2018, et 70% pensent que les actions feront mieux que les obligations.

Pourtant, si nous regardons du côté du fameux Guide Bloomberg des Pessimistes, l’année 2018 pourrait réserver bien des surprises. 8 scénarios noirs sont ainsi passés au crible.

1) La réélection de Trump en 2020 se préciserait dès 2018, grâce à la croissance dopée par les baisses d’impôts, et surtout l’explosion des démocrates entre Sanders et les modérés.

2) La disparition de Facebook, tué par son incapacité à maîtriser la multiplication des « fake news ».

3) La fin des banques, victimes des hackers, et leur remplacement par le Bitcoin.

4) La Corée du Nord lance un missile qui amerrit non loin des côtes américaines, Trump n’y répond pas, le Japon et le reste de l’Asie se lance dans une course à l’armement.

5) Corbyn gagne les élections au UK, et transforme le pays en république socialiste

6) La guerre des générations (les actifs ne veulent plus payer les retraites) provoque l’explosion politique de l’Europe.

7) Devant ses propres problèmes d’environnement, la Chine impose des sanctions économiques à tous les pays ne respectant pas leurs objectifs de réduction de CO2, déclenchant une nouvelle forme de guerre commerciale.

8) Les voitures électriques mettent fin à l’ère du pétrole, provoquant à terme l’effondrement économique de pays dépendants des matières premières comme la Russie et l’Arabie Saoudite, et générant un chaos géopolitique.

Si tous ces scénarios prêtent à sourire (ou à faire frémir …), nous n’oublions pas qu’en 2015, ce même Guide Bloomberg des Pessimistes avait prédit le Brexit et l’élection de Trump. Il est donc bon d’avoir en tête les possibilités futures afin de savoir comment s’y préparer et réagir si elles venaient à se matérialiser.

Pour notre part, nous pensons que le principal risque sur les marchés vient d’une remontée des taux trop rapide, couplée à un excès de valorisation, notamment sur les valeurs technologiques qui pourraient se retrouver en panne de croissance (à l’image de l’emblématique Apple, qui a de plus en plus de mal à innover, et propose des produits au rapport qualité prix en dégradation constante). La combinaison de ces deux facteurs devrait logiquement amener une correction sur les marchés actions, correction que nous estimons saine après une hausse ininterrompue depuis début 2016, ou les indices américains notamment ont enchaîné les records.

Pour cette raison, nous avons décidé depuis quelques semaines déjà de réduire nos expositions aux marchés actions, et avons réorienté le profil de nos fonds vers des secteurs plus défensifs, quitte à manquer une partie des derniers pourcents de hausse.