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Le SP500, indice phare de la bourse américaine, a fêté le 30ème anniversaire du krach d’octobre 1987 en signant son douzième mois de hausse d’affilée ! Quels que soient les risques, rien ne semble arrêter la progression des actions. Même en essayant de les catégoriser, aucun ne ressort du lot comme ayant eu le moindre impact.

Ainsi les risques de crise politique en Espagne, de perte de croissance avec le Brexit, ou encore de coalition gouvernementale instable en Italie après les prochaines élections générales n’ont fait jusqu’à présent apparaître aucune ouverture durable des primes de risque souverain dans la zone euro.

Les risques géopolitiques, avec une éventuelle guerre en Corée du Nord, ou le rétablissement des sanctions américaines contre l’Iran n’ont pas conduit à un recul des marchés boursiers.

Les risques de politique économique, plus particulièrement localisés aux Etats-Unis, où les incertitudes sur le niveau de baisse de la taxation des profits des entreprises, et les tentations protectionnistes de l’Administration Trump se multiplient, n’affectent en rien la hausse des actions américaines.

Le risque de hausse du prix du pétrole avec la croissance rapide de la demande mondiale de pétrole après des années de restriction de l’offre pourrait conduire à une hausse significative du prix du pétrole dans le futur. Pourtant, l’inflation anticipée reste faible.

Enfin, le risque de de ralentissement important de la croissance aux Etats-Unis, qui sont en train de parvenir au plein emploi, n’est pas valorisé par le marché des actions aux Etats-Unis. Pourtant, lorsque les créations d’emplois et la croissance deviendront nettement plus faibles, il est probable qu’il y aura une correction à la baisse de l’investissement des entreprises avec le niveau faible du taux d’utilisation des capacités (76%).

Tout ceci s’explique selon nous par la politique laxiste des banques centrales. S’il est vrai que toutes les principales zones économiques mondiales sont en croissance aujourd’hui, ce qui contribue à endormir la méfiance des investisseurs, et que dans un contexte de taux bas, le PE des actions peut rester durablement élevé, nous pensons que lorsque les liquidités offertes par les banques centrales, notamment américaines et européennes, seront moins abondantes, un ajustement à la baisse aura nécessairement lieu.

Cette analyse nous a conduit à être prudents ces derniers temps, et à augmenter notre niveau de couverture sur les fonds flexibles afin de sécuriser la performance acquise depuis le début de l’année, quitte à manquer une partie de la hausse récente et éventuellement future.